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Une ode aux paysages valaisans, entre tradition, suspense et fantastique
par Danielle Berrut
Les vingt-cinq récits de ce recueil se situent à la veille du grand essor touristique en Suisse des années 1960-1970. Ils ravivent le souvenir d’une terre qui se parcourait alors à pied, de nuits d’encre où l’inexplicable se produisait, de temps forts où les hommes se sentaient unis et d’heures plus sombres où ils étaient happés par le destin. Ils évoquent des routes en terre battue, des chemins forestiers, des fermes en bois, et surtout, des hommes. Une population officiellement catholique, mais fortement influencée par des croyances “primitives”: les chalets hantés, le “mal donné”, les follatons, etc. Une population à la vie rude rythmée par les saisons, travaillant à la campagne ou à la forêt, s’accordant peu de temps libre, si ce n’est les dimanches après la messe. Une population solidaire, mais aussi secrète, car il n’était pas permis de vivre autrement que tout le monde.
Inspirée par les histoires que lui racontait son père, paysan de montagne, ou les “vieux du village”, Danielle Berrut revisite le passé, mêlant la tradition avec le suspense et le fantastique, dans un recueil qui célèbre un espace passé teinté de mythologie, entre réalisme et poésie.
La jeune fille dont l’amant est revenu trop tard, le paysan vigoureux courtisé par les belles étrangères, le fils emporté par l’avalanche, l’étrange visiteur ou l’accordéoniste amoureux, autant de personnages émouvants de vérité dont l’itinéraire réserve toujours quelques surprises.
