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Qui pour s’accroupir au bord du ravin et écouter la complainte des disparus?
par Danielle Berrut
Narrées à la manière de contes ancestraux, ces dix nouvelles sont traversées par la mort et ses pendants, solitude et disparition, qu’elle soit accueillie paisiblement (Le chapeau de feutre) ou qu’elle fauche avec violence (Poussière de quartz). Les bruits d’une nature tantôt luxuriante (La revanche du liseron), tantôt épurée (Le voyage d’hiver), tantôt magique et mystérieuse (La pierre d’amour, Les nuits de Mélusine), y bruissent. Des figures aux destins choisis ou accusés, accomplis ou avortés ne semblent n’être qu’apparences et crient leur solitude infinie.
Représentées comme des toiles impressionistes, ces dix nouvelles incarnent dans toutes leurs nuances une époque révolue, mais encore si présente, des croyances méconnues et cependant si familières, un monde atemporel et atopique, aux contours poétiques et oniriques.