Chaleureux portrait d’un grand styliste de la gouaille française
par Pierre Gillieth
Alphonse Boudard mérite le détour. Au terme d’une vie fort riche, que beaucoup pourraient lui envier malgré les épreuves traversées, il a connu tellement de choses si différentes : la guerre, les bordels, les voyous, la prison, la maladie, le succès et les lettres, l’amour…
Expert ès comédie humaine, Alphonse a aussi fait son miel de ces personnages loufoques, croisés durant son sacré périple, dont il raffole.
Après avoir tant vécu, et tant écouté, il nous restitue cet étonnant bestiaire humain dans sa longue suite romanesque, ces « vacances de la vie » ou « chroniques de mauvaise compagnie ». Le tout dans une langue savoureuse, gorgée de trouvailles et de vie.
L’œuvre d’Alphonse est toute entière une ode à l’amitié, au rire, à la liberté, à la vie, indestructibles malgré les coups du sort.
Pierre Gillieth nous la restitue ici, aidé par les confidences de Gisèle Boudard (l’épouse d’Alphonse) et par la correspondance privée de l’auteur avec ses amis Michel Déon et Bartolomé Bennassar.
«Toute son œuvre est une ode à la vie, un bras d’honneur à tous les gâte-sauce et tous les pessimistes…» (P. G.)